Enjeux de la pratique sportive pour les personnes fragilisées

Mis à jour le 20/03/2024
Le ministère chargé des sports incite tous les publics et notamment les personnes fragilisées (personnes handicapées, habitants des quartiers, personnes en situation d’isolement social,…) à s’engager dans la pratique d’activités physiques et sportives. Cette démarche, qui peut sembler secondaire par rapport aux besoins d’intégration sociale et professionnelle de ces personnes, est en réalité complémentaire à ces autres enjeux et l’ensemble constitue un tout
  • L’activité physique comme levier d’insertion sociale

L’engagement dans une activité physique et sportive, notamment associative, en tant que pratiquant et/ou dirigeant, contribue à l’insertion sociale. En effet, l’adhérent intègre un groupe de personnes avec lesquelles il partage des activités sportives mais également tous les moments induits par la vie associative. Ces temps conviviaux peuvent s’étendre au-delà des seuls temps dédiés à la pratique sportive. D’autre part, cette activité collective suppose de développer la capacité à évoluer au sein d’un groupe, à respecter des règles, à se préoccuper des autres membres du groupe. La pratique de chacun sera influencée positivement par la multiplication des échanges et la découverte d’autres modes de fonctionnement que le sien. La confiance en soi et la capacité à avoir un rôle actif (prise de parole notamment) au sein d’un collectif seront également développées. Ces acquis seront transférables à de nombreuses autres situations de la vie courante. Des dispositifs d’accompagnement spécifiques sont prévus pour faciliter l’intégration progressive de chacun dans l’association de son choix (ex : le PAIPS pour les Côtes d’Armor).

  • L’activité physique comme levier d’insertion professionnelle

L’activité physique et sportive peut également constituer un levier d’insertion professionnelle. En effet, il existe des dispositifs qui ont pour objectif de faciliter l’accès à l’emploi dans le champ de l’animation sportive. Des parcours de formation individualisés, des financements spécifiques, des adaptations des conditions d’examen,… sont autant de leviers mobilisables dans un cadre réglementaire et selon des critères d’éligibilité précis. Le parcours d’animation citoyen, par exemple, est un parcours de formation individualisé auto-financé destiné aux habitants des quartiers et des territoires ruraux. Les personnes handicapées peuvent de leur côté prétendre à des adaptations concernant leur formation et l’examen (accessibilité des locaux, aide d’une tierce personne, tiers temps,…). Au-delà du seul champ sportif, les personnes fragilisées ont des parcours très spécifiques qui peuvent constituer des atouts (par exemple pour l’encadrement d’activités socio-sportives) et doivent être valorisés. La mixité des publics bénéficiaires de ces dispositifs est également un critère important.

  • L’activité physique comme facteur de santé

Enfin, l’activité physique et sportive constitue un levier important de préservation du capital santé et d’apprentissage d’une bonne hygiène de vie. Une activité physique régulière, notamment à une intensité modérée maintenue sur la durée, contribue à l’entretien et au développement de la condition physique (endurance, souplesse, tonicité,…). Cela a pour conséquence une mobilité facilitée et ainsi une meilleure autonomie. Pratiquer une activité sportive contribue également à l’apprentissage d’une routine (adapter sa tenue à l’activité, se laver, faire des étirements, se nourrir « correctement », préserver un volume horaire de sommeil suffisant,…) qui aura une influence positive sur l’hygiène, la santé physique et psychologique, le vieillissement des personnes. Cette hygiène de vie et cette bonne condition physique contribueront à faciliter l’insertion sociale puis professionnelle. Ainsi, on peut constater que ces différents aspects sont intimement liés et que le projet sportif doit s’aborder de façon globale